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Minuit moins deux

Dernière mise à jour : 4 mars 2020

Selon le « Bulletin of Atomic Scientists », en 2017, nous étions à « minuit moins deux » sur l’horloge symbolique de l’apocalypse. La seule fois où nous avions été si proches de la fin du monde a été en 1953, lorsque les États-Unis et l’Union soviétique testaient respectivement leurs premiers modèles de bombe atomique. De nos jours, le scénario le plus probable serait causé par les effets des changements climatiques. Ce serait la sixième grande extinction, la première de nature entièrement humaine.


D’après Pierre-Alexandre Caron, porte-parole et cofondateur de MLC Québec, « C’est le moment de remettre les pendules à l’heure ». Tel qu’il l’a affirmé, ce n’est plus le temps de faire « pipi sous la douche » pour sauver notre planète. Selon les dires de ce titulaire d'un baccalauréat et d'une maîtrise en économie à l'Université Laval, nous sommes rendus à une période charnière où « tout le monde doit s’engager politiquement ». Il se corrige ensuite et insiste sur le fait qu’il ne faut pas abandonner nos petits gestes pour l’environnement, mais plutôt valoriser nos grands gestes qui, eux, ont un plus gros impact.


Cette intervention de M. Caron a eu lieu durant la fin de semaine des 19, 20 et 21 octobre dans le cadre du colloque en développement durable organisé au Cégep de Saint-Foy à Québec par l’organisme « ENvironnement JEUnesse » (ENJEU). ENJEU est un organisme qui a été créé, en 1979, sous l’initiative de québécois. Le but visé par celui-ci est d’éduquer et de conscientiser les jeunes de chez nous sur les enjeux environnementaux, de les outiller à travers des projets lucides, ainsi que de les inciter à agir dans leur milieu : « ENvironnement JEUnesse est un réseau qui valorise le développement de l’esprit critique et qui donne la parole aux jeunes engagés afin qu’ils fassent connaître leurs préoccupations, leurs positions et leurs solutions concernant les enjeux environnementaux actuels. »


Cette année, pour la première fois au collège Regina Assumpta, une quinzaine d’élèves du deuxième cycle ont pu participer à cet évènement. Après 3 heures de transport en commun et de covoiturage en autobus jaune, ils sont finalement arrivés sur les lieux de l’activité.


La fin de semaine a commencé avec « l’atelier qui a du pep » animé par Sandra Giasson-Cloutier et Virginie Guibert. Cet atelier « d’intégration », à la fois amusant et intéressant, annonçait bien la couleur pour le reste de la fin de semaine. L’activité a commencé simplement les animatrices qui demandaient aux personnes de se regrouper selon leur légume préféré, puis elle a ensuite évolué sur des discussions plus profondes, faisant se questionner les quelque 300 participants, sur les raisons qui poussent notre société à la surconsommation. Cette activité, en bref, très révélatrice a permis aux jeunes de prendre conscience qu’ils n’étaient pas seuls dans ce combat et qu’ils étaient tous unis d’une certaine manière. Unis par le désir de sauvegarder notre planète !


Café révolutionnaire

Les participants ont pu également assister à un « café révolutionnaire ». Le nom et le concept ont d’ailleurs été empruntés aux célèbres « cafés citoyens ». Ces rendez-vous, souvent organisés dans des cafés, servent à offrir aux citoyens un lieu chaleureux de débats et de discussions portant sur des problématiques touchant notre société actuelle.


C’est donc dans cette optique que des représentants d'Équiterre, Fondation Rivières, Monnaie locale complémentaire (MLC) Québec et CRE Capitale-Nationale sont venus soumettre leur vision et leurs solutions pour un avenir meilleur. En fait, durant cette discussion enrichissante, deux éléments m’ont paru particulièrement intéressants.

Économie circulaire

Le premier a été, pour ma part, une découverte. Audrey Roberge, une conseillère en économie de chez CRE Capitale-Nationale, est venue nous parler de l’économie circulaire. Un modèle économique qui gagne à se faire connaître. « Son objectif est de produire des biens et services tout en limitant fortement la consommation et le gaspillage des matières premières et des sources d'énergies non renouvelables. »

Exemple d'économie circulaire avec un pneu.

En d’autres mots, nous pouvons comparer ce concept à une boucle « infinie » qui repose sur 5 étapes-5 acteurs. La première phase est donc la multiplication d’entreprises adhérant à l’écoconception. Pour le moment, les entreprises de ce type sont peu nombreuses et sans elles les autres étapes du processus sont impossibles.


Deuxièmement, il faut que les consommateurs soient décidés à acheter leurs produits chez ces entreprises et à recycler leurs matières résiduelles. La troisième étape repose sur les collectivités locales, par exemple, le ramassage systématique du recyclage. Pour les deux dernières étapes, c’est aux centres de tri de trier les items recyclables et aux recycleurs de leur donner une seconde vie.


C’est ainsi que le cercle de la vie de ces produits peut être perpétué. De plus, il est bon à savoir que la transformation de ces « déchets » en matières premières peut resservir à la même industrie ou à une tout autre (je vous mets un exemple en bas de la page).


Le BLÉ (billet local d’échange) et la consommation locale

Pierre-Alexandre Caron, porte-parole de MLC Québec, quant à lui, a principalement parlé de l’importance d’acheter local. En effet, acheter local avantage autant le vendeur, l’acheteur que l’environnement. D’une part, en achetant des produits locaux, vous encouragez les entreprises d’ici dans leur développement. D’autre part, en achetant local, vous vous assurez, généralement, des produits de meilleure qualité : « on paye pour un produit de qualité plutôt que pour les frais de transport d’un produit […] ». Finalement, si vous décidez d’acheter local, c’est dame nature qui vous en sera la plus reconnaissante : « En Amérique du Nord, les aliments parcourent en moyenne 2000 à 2500 kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes. Le coût environnemental du transport des aliments à travers les mers et les continents est énorme... Alors que les produits locaux sont produits beaucoup plus près de chez soi! »


En plus de nous parler de l’importance d’acheter local, M. Caron, représentant de MLC Québec, nous a présenté une manière facile de s’y mettre. Cette solution se base sur les BLÉ (Billets locaux d’échanges), une unité monétaire propre à la ville de Québec qui fonctionne en parallèle avec le dollar canadien Le but de cette nouvelle monnaie est de l’utiliser comme de l’argent normal, mais sa spécificité est que celle-ci ne fonctionne que dans les commerces locaux. Ça évite donc d’enrichir des multinationales qui vont souvent à l’encontre des valeurs environnementales et communautaires, et qui ne visent que le profit.


D’ailleurs, à Montréal un tel système a récemment été implanté. L’organisme qui s’en charge se nomme Îlot et « compte [actuellement] sur l’appui de 300 membres, soit 270 commerces et 30 particuliers ».


Greenpeace

Finalement, voici un résumé sommaire de quelques fait choquants qu’Agnes LeRouzic, chargée de communication numérique, et Isabelle L'Héritier, chargée de mobilisation chez Greenpeace Canada ont pu nous énoncer lors de leur conférence intitulée « Libérons-nous du plastique ! »


Pour les rares qui ne le savent pas, Greenpeace est une organisation environnementale originaire de Vancouver au Canada. De nos jours, son siège social se trouve à Amsterdam aux Pays-Bas et Greenpeace est établie dans 55 pays différents.


Trêve de mondanité et entrons dans le bref du sujet (s/o au Rire Jaune), l’utilisation abusive du plastique a réellement commencé autour des années 1950. Saviez-vous qu’en un peu moins de 70 ans l’Homme a produit plus de 8,3 MILLIARDS de tonnes de plastique ?! Le réel problème dans tout cela c’est qu’uniquement 9 % de ce plastique est recyclé : 11% plus précisément au Canada comparativement à 31 % en Europe.


Il faut aussi garder en tête que le plastique ne disparaît jamais réellement. En fait, il ne fait que se dégénérer et se transforme en micro plastique. Une fois transformées en micro plastique, ces petites particules se dispersent dans l’environnement : « s'accumulent dans les sols, les cours d'eau, les lacs et l'environnement marin et certains aliments […] ».


Ça en devient même un problème de santé. Dites-vous que 90 % des sels de mer contiennent des micros plastiques. Tant qu’à parler de problème de santé, il est stupéfiant de se dire qu’une tortue sur 4 a déjà ingéré du plastique.


Au Canada, des statistiques ont recensé que les principaux pollueurs sont les multinationales Coca Cola, Pepsico, Nestle et Mac Donald. Parmi ces 4 géants dans le domaine de la pollution se retrouve aussi un des chéris de notre pays : Tim Horton !


Mot de la fin

En conclusion, j’aimerais vous remercier d’avoir lu cet article. Ces remerciements ne sont pas ceux d’un journaliste en attente de reconnaissance, mais plutôt ceux d’un jeune homme de 16 ans énormément préoccupé par les conséquences qu’auront les changements climatiques dans les prochaines décennies.


Mais maintenant que vous venez de terminer la lecture de cet énorme pavé, c’est à vous d’agir ! Ne vous voilez plus les yeux pendant que le réchauffement climatique opère. Comme Monsieur Pierre-Alexandre Caron l’a dit, il est temps d’agir pour le bien de notre société, pour notre bien et pour le bien de notre descendance.


En dehors des « petites » actions comme se déplacer en transport en commun, manger moins de viande, mieux recycler ou acheter local, il faut aussi participer au niveau politique. J’ai remarqué que le mot politique fait peur à beaucoup de personnes dans mon entourage, mais s’engager de manière politique ne signifie pas de se présenter comme député. J’ai donc décidé de vous faire une liste, finale, d’organisation ou d'événement auxquels vous pourriez participer.


Ø Groupe et organisation dans le collège.

o PACTE: contacter Monsieur Stéphane Farley

o Groupe Jeunes Leaders : contacter Monsieur Dominic Vézina

Ø Événements organisés par ou proposés par le collège

o Les futurs colloques organisés par « ENvironnement JEUnesse »

o La planète s’invite à l’école : contacter Monsieur Dominic Vézina

Ø Organisations non affiliées au collège

Ø Applications mobiles intéressantes


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